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Un modèle de gouvernance, la règle de Saint Benoit

Dernière mise à jour : 25 déc. 2023


Un travail de Bénédictin.


Édictée au VIe siècle, la règle de Saint Benoît fait figure, pour ses disciples, de modèle managérial d'une stupéfiante modernité. Un remède à la quête de sens ?


Si aucune entreprise ou organisation laïque n'a (encore) jamais prétendu appliquer à la lettre les préceptes de saint Benoît, les bénédictins estiment que, "mutatis mutandis", diriger une entreprise sur le modèle d'une abbaye bénédictine n'aurait rien d'utopique en soi.


Cette règle, si l’on en retire la partie purement monastique liée à la prière et aux offices religieux, se révèle d’une étonnante modernité pour comprendre et organiser de façon laïque le management dans un monde réputé Volatile, Incertain, Complexe et Ambigu.


Un modèle de gouvernance collaborative.


Pour cela, la force de la règle de St Benoît, qui a su si bien résister aux siècles, s’appuie sur:

  • une communauté de personnes, une règle simple, un chef de projet qui assure la coordination,

  • des temps de silence pour prendre du recul, savoir écouter, obéir aux règles de base,

  • le droit à l’erreur comme levier d’amélioration individuelle et de communion collective,

  • un équilibre et une régularité entre trois types d’activités indispensables qui doivent rythmer nos journées : l’activité intellectuelle de formation apprentissage, l’activité manuelle ou créative, l’activité spirituelle de prise de recul et silence.

Obéir n’est pas un mot à la mode. Se soumettre à des ordres injustes et absurdes n’est en effet pas souhaitable. En revanche, la racine latine du mot obéir invite à commencer par le commencement : prêter l’oreille, écouter. Le management collaboratif et participatif commence justement par l’écoute de chacun, préalable indispensable pour prendre des décisions éclairées et respectueuses de chacun.


Pour cela, St Benoît repère six obstacles à l’accomplissement de la fonction de responsable que sont : la peur du jugement de l’autre, l’agitation, la démesure, l’étroitesse d’esprit qui fait s’accrocher à ses décisions et refuser d’en changer si besoin, la jalousie et le soupçon de l’autre.

Le calme à acquérir pour affronter sereinement sa tâche ne se mesure bien que dans l’action, dans la responsabilité, ou encore face aux conflits. Agir dans la paix au service de l’autre est donc le propre de ce qu’on appelle un travail de bénédictin.


Questions aux dirigeants :

Comment ma charte d’entreprise permet-elle la prise en compte concrète de chacun ? Comment se vit l’écoute au sein de chaque service de mon entreprise ?

Comment je gère les 6 obstacles à la paix intérieure, cette paix nécessaire pour bien exercer mes responsabilités et bien diriger un groupe humain ?


Sources : Muriel ROSSET

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