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Le Kintsugi ou l’art de la résilience et de l'apprentissage

Dernière mise à jour : 14 déc. 2023


Cultiver la résilience professionnelle pour traverser les turbulences.


Une compétence à développer en faveur d’une meilleure performance économique et sociétale.


Apparu dans l’archipel au XVIe siècle, le Kintsugi est l’art de réparer les céramiques, porcelaines et faïences en les embellissant. "Kin" signifiant "or" et "tsugi", "jointure"en japonais. Ici, pas question de jeter une poterie cassée et encore moins de dissimuler les fêlures de sa vieille vaisselle. Au contraire, la philosophie du Kintsugi met en valeur l’objet en se servant de ses failles.


Cette pensée bouddhiste zen qui s’affranchit de la perfection voit la beauté à travers le temps qui passe et les épreuves de l’existence. Toutes les étapes du Kintsugi peuvent être appliquées à soi-même pour guérir de ses blessures psychologiques ou physiques dans une démarche de développement personnel.


1. Recoller les morceaux

Après avoir soigneusement nettoyé et rassemblé les éclats, on va mélanger la laque (urushi) avec de la poudre de terre cuite afin d’obtenir un genre de mastic que l’on appliquera délicatement sur les morceaux brisés afin de les recoller ensemble.

➡ C’est le moment de soigner vos blessures physiques ou émotionnelles et de rassembler vos forces.


2. Laisser le temps opérer

Les objets sèchent pendant plusieurs semaines durant lesquelles la résine va durcir. Après cette étape, on peut effectuer quelques retouches avec le mastic et laisser sécher à nouveau.

➡ Cette phase de séchage correspond au processus de cicatrisation. Prenez le temps nécessaire à votre reconstruction.


3. Repartir sur de bonnes bases

On va ensuite polir les céramiques pour gommer toutes les aspérités et irrégularités de la surface avant de déposer une fine couche de laque au pinceau sur les fêlures.

➡ Vous avez fait le deuil de votre passé ? Il est temps de vous recentrer sur le présent et de faire peau neuve. Cette phase est celle de la renaissance.


4. Révéler la beauté des fissures

Les failles sont enduites de laque associée à de l’oxyde de fer puis recouvertes de poudre d’or afin de créer des motifs décoratifs. Enfin, une fois que tout est sec on va repasser une dernière couche d’urushi pour fixer les décors.

Assumez votre histoire personnelle et vos fêlures. Vous vous relèverez encore plus fort et épanoui qu’auparavant.


5. Cultiver l’art de l’imperfection

Les motifs laqués en or sont polis pour révéler leur éclat. Certains artisans utilisent des agates ou des dents de poisson comme polissoir. Toutefois, on laisse volontairement quelques défauts pour donner du relief.

➡ Apprenez à apprécier les petits défauts et bannissez la quête de la perfection lisse et fade.


Plus qu’une simple réparation de porcelaine, le Kintsugi est riche de sens. Il joue un rôle libérateur puisqu’en réalité à travers l’objet que l’on répare, c’est soi-même que l’on guérit.


Allégorie de la résilience

Le Kintsugi évoque aussi par analogie la capacité à apprendre de ce vécu, à capitaliser sur les échecs, sans les omettre, et à faire mieux. En se projetant dans les organisations professionnelles, c'est se donner la possibilité de devenir :

  • une organisation apprenante pour chaque individu,

  • apprenante pour le collectif,

  • et, transformante pour l'organisation.


Le chemin de l'entrepreneuriat est rarement pavé de roses. C'est un voyage tumultueux, un voyage marqué par des défis, des échecs et des moments de doute profond. Pourtant, c'est aussi un voyage qui peut transformer des rêves en réalité, des obstacles en opportunités et des revers en succès éclatants.

La résilience est devenue votre compagnon de route constant. Chaque défi, chaque obstacle rencontré, n'a fait que renforcer votre détermination à réussir. Les revers n'étaient plus des raisons de s'arrêter, mais des occasions de repenser, d'innover et de persévérer. Célébrons la résilience comme une vertu, reconnaissons la valeur de l'expérience acquise à travers l'adversité, et créons un environnement où le risque et l'échec sont perçus non comme des freins, mais comme les catalyseurs d'un succès futur.


Échouer pour réussir ? Nous n’avons aucune chance de nous soustraire à l’épreuve de l’échec. Alors, il faut s’y mettre, pour faire mieux, demain.


Sources : Univers du Japon, Céline SANTINI, KINTSUGI, l’art de la résilience.

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